L'hospitalité  est le cœur de Beth-Salem. Actuellement, nous la pratiquons de différentes manières :

• nous sommes membres de deux groupements favorisant l'hospitalité : SERVAS et Warmshowers ; SERVAS compte beaucoup pour nous, à cause de ses origines pacifistes ; elle nous permet d'accueillir des hôtes du monde entier pour des séjours brefs mais des rencontres intenses et riches ;  Warmshowers nous permet de rencontrer de nombreux cyclistes, et, en particulier, des jeunes qui se posent de vraies questions sur le sens de leur vie et font de vrais choix.
• nous accueillons les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle ; Beth-Salem est présenté comme "donativo" à l'étape 7 du chemin du Piémont, dans le guide Lepère.
• nous accueillons régulièrement, en-dehors de tout cadre, diverses personnes venues de différents horizons.

Nous nous considérons comme des "voyageurs immobiles", comme Jean Giono se définissait lui-même dans son roman "L'eau vive". En effet, nous ne nous éloignons que très rarement de notre Minervois, mais les voyageurs que nous accueillons nous emmènent dans leurs aventures. Chaque rencontre est une histoire, une tranche de vie, un bonheur de découverte.

"Le voyage, c'est aller de soi à soi en passant par les autres..." (proverbe Touareg)

" Accueillir quelqu'un, ce n'est pas le prendre pour l'étouffer ou le changer selon mes idées et ma façon de voir. Accueillir, c'est donner de l'espace à l'autre à l'intérieur de moi pour qu'il puisse m'apporter quelque chose, et, par le fait même, me transformer un peu.

L'accueil est une ouverture, une capacité et un désir d'évolution, de changement et de croissance. Si je crois que je sais tout et que je dois agir en seul maître, je n'accueille plus. Je n'admets pas que j'ai encore à grandir.

Dans l'accueil, il y a un élément d'inattendu. Je n'agis plus en maître, je reçois ce qui m'est donné. Recevoir quelqu'un pour prendre dans ses idées ce qui peut m'enrichir et le rejeter quand il me dérange, ce n'est pas de l'accueil. Accueillir, c'est s'exposer à un risque. Il y a un élément d'insécurité...

La vie est un risque. L'amour est un risque. C'est en se risquant que l'on devient vivant et aimant. Et le fruit de ce risque, c'est la fidélité de l'amour, la tendresse éprouvée, la célébration d'une alliance, d'une amitié et d'une confiance mutuelle.

Jésus dit : " Celui qui accueille un de ces petits enfants en mon nom, m'accueille, et celui qui m'accueille, accueille Celui qui m'a envoyé ".

L'accueil est le chemin qui mène vers la libération du cœur, vers la vérité et vers Jésus. C'est le chemin vers une société renouvelée, fondée sur l'amour. "

Jean Vanier